François chez Joël Ruth

Le temps d’une journée, chaque employé des Petits Producteurs est parti mettre les mains dans la terre chez un de nos producteurs pour apprendre sur le terrain, de manière à mieux vous renseigner en magasin et à terme, vous emmener en visite.

Ce mercredi, j’avais rendez-vous chez Joël Ruth, un producteur que je connais bien puisqu’il me livre ses légumes tous les mardis matins au magasin de Sainte-Walburge. Maraicher à Eben-Emael (environ 25km de Liège), il cultive en agriculture biologique au sein de la Réserve Naturelle de la Montagne Saint-Pierre, sur des terres situées entre le fort d’Eben-Emael et le Canal Albert, avec une vue imprenable sur la campagne avoisinante.

A peine arrivé à la ferme, Gudule m’emmène en camionnette pour nous rendre sur le terrain qui nous occupera aujourd’hui. Au programme de la journée :

  • arrosage à la main des plants de tomate et poivrons le temps que la mise en place des citernes pour l’irrigation soit terminée (même s’il est prévu qu’il pleuve fin de journée, la matinée s’annonce chaude et les plantes ne peuvent pas attendre)
  • binage des allées de petits pois
  • visite express du terrain avec Joël: tunnels, avoine, salades, épinards, fèves des marais, petit pois, poivrons, maïs et haricots
  • casse-croute sur le terrain, bordé par le Fort d’Eben-Emael
  • préparation des lits d’aubergines: arracher les salades montées, retirer le film noir, transport et étalage du fumier
  • mise en place des tuteurs en corde sur les plants de tomate repiqués

Grâce à une météo clémente et un accueil chaleureux de l’équipe, j’ai passé une journée agréable (le travail est physique mais quel plaisir de travailler à l’extérieur) et haute en découvertes, j’ai notamment appris

  • que l’équipe est petite (environ 5 personnes) mais que les terrains sont grands. Ils font de leur mieux, dans une bonne ambiance, malgré la difficulté du travail et ils apprennent au fur et à mesure et s’améliorent à chaque saison;
  • que les films plastiques noirs qu’on voit dans les champs sont faits en amidon de maïs et sont ainsi biodégradables;
  • que le nerf de l’agriculture, c’est l’eau (pas possible de prendre l’eau du fleuve qui pourrait être polluée, pour l’instant l’eau vient du robinet d’eau potable de Joël, en attendant une solution avec une citerne d’eau de source);
  • que le 100% bio n’existe pas (surtout quand ton voisin direct pulvérise), même si on en est très proche en tunnel;
  • que chacun a une histoire à raconter, notamment Ahmed, réfugié irakien, qui a fait un fameux chemin pour arriver jusqu’ici.

En prime, un petit selfie champêtre. J’ai hâte d’y retourner pour en apprendre plus et voir où en sont les tomates !

François

Lire les autres articles sur le même sujet