François chez Pierre-Marie Laduron

Le temps d’une journée, chaque employé des Petits Producteurs part mettre les mains dans la terre chez un de nos producteurs pour apprendre sur le terrain, de manière à mieux vous renseigner en magasin et à terme, vous emmener en visite.

Pierre-Marie Laduron est arboriculteur de père en fils à Warsage (Dalhem), il fournit nos magasins en pommes et poires bio. En attendant la récolte, il produit également des légumes avec son fils, Jean-Pierre, qu’ils vendent dans le magasin familial « De la fleur au fruit« . Aujourd’hui, il m’emmène découvrir ce métier aussi passionnant que difficile, notamment à cause des ennemis des arbres mais aussi des lois et lobbys commerciaux.

Comment cultive-t-on des pommes et poires bio?

Greffe de pommier

Évidemment, tout commence par un arbre. Ou plus précisément par un porte-greffe (un arbuste) sur lequel on greffe une branche de la variété de fruitier qu’on souhaite cultiver. Cette technique permet de « naniser » l’arbre, c’est-à-dire limiter sa croissance pour le rendre basse-tige ou demi-tige et faciliter la récolte (par opposition aux variétés hautes-tiges ancestrales qui ne sont plus couvertes par les assureurs, bien qu’elles favorisent la biodiversité).

Dans une nurserie, on laisse prendre la greffe pendant 3-4 ans puis on le transplante au verger. Ensuite, il donnera des fruits après 2 ans et jusqu’à au moins 28 ans en bio, contre 12-15 ans en arboriculture traditionnelle. Si l’arbre n’a pas été transplanté (la greffe a été plantée directement au verger), l’arbre pourra mieux développer sa racine pivotante, mieux s’ancrer dans le sol et donner des fruits jusqu’à 60 ans!

Ensuite, l’arboriculteur et son équipe passent leurs journées à entretenir les vergers et défendre leurs arbres contre les ravageurs.

Entretenir les vergers

Pour que l’arbre donne un maximum de fruits, les branches sont taillées et courbées vers le bas en les attachant avec une ficelle pour qu’elles donnent des fruits plutôt que du bois.

Afin de donner aux arbres tous les nutriments nécessaires à sa croissance, on lui apporte des amendements organiques tels que du champost ou du compost.

Compost maison

Le champost est la matière organique résiduelle qui a été utilisée pour faire pousser des champignons. Bien que Pierre-Marie pourrait réutiliser celui de son voisin Théo Jodogne, notre myciculteur, qui n’utilise aucun produit chimique, il ne peut légalement pas le faire car celui-ci est classé comme « déchet » par la Région. Il doit donc acheter du champost commercial…

Pierre-Marie Laduron fabrique également son propre compost, à base de paille d’un manège voisin et de fumier. « Certains y voient de la merde, moi j’y vois de l’or brun », dirait-il.

Toutes ces tâches sont faites selon le calendrier biodynamique, qui indique lesquelles sont préférables ou totalement à éviter, en fonction notamment des cycles lunaires.

Défendre les arbres

En agriculture biologique, la bataille contre les différents ennemis des arbres se gagne en prévention. En effet, une fois l’arbre attaqué, peu de produits curatifs sont autorisés en bio. Il faut donc voir l’invasion avant qu’elle ne se produise et agir en conséquence.

C’est pour cette raison que plusieurs arboriculteurs en Belgique et aux Pays-Bas se sont associés pour développer un programme informatique commun qui prédit le développement de champignons (comme la tavelure du pommier) en fonction des conditions météo (plus l’humidité est grande, plus le risque d’infection est haut). Le producteur peut ensuite décider s’il doit appliquer un traitement, comme du bicarbonate de potassium qui absorbe l’humidité.

L’utilisation de certains ingrédients chimiques « de base », pourtant largement utilisés dans d’autres secteurs sans conséquences sur l’environnement, sont pourtant interdits en agriculture. En cause: l’existence d’un produit commercial sur le marché, qui oblige à l’acheter et l’utiliser plutôt que la substance de base…

D’autres menaces viennent aussi du ciel comme la grêle (placement de voiles anit-grêles au-dessus des vergers) et la canicule (irrigation, paillage du sol pour conserver l’eau dans le sol). Mais le plus difficile a vaincre est celle des rongeurs: ceux-ci adorent se régaler des racines des arbres et les réduisent « en crayons bien taillés » comme dirait Jean-Pierre.

Pour s’en protéger, Pierre-Marie et son équipe fauchent régulièrement l’herbe entre les lignes, à terme ce seront peut-être des poules, oies et moutons qui le feront à leur place. Ils ont aussi récemment installé une barrière anti-rongeurs en caoutchouc autour du terrain ainsi que des pièges.

Récolter et trier

palox en plastique vs bois

Des cueilleurs saisonniers récoltent les fruits à partir du 15 août jusqu’en novembre, puis des trieurs les sélectionnent méticuleusement car une pomme pourrie affectera l’ensemble du lot. Elles sont stockées dans des palox, grandes caisses en bois jadis fabriquées par les ancêtres de Pierre-Marie, aujourd’hui en plastique dont certains permettent une mise sous vide. Ces palox sont entreposés dans de grandes chambres froides, alimentées la journée par des panneaux solaires. Les fruits sont ainsi conservés jusqu’en mars en fonction des ventes.

Mot de la faim

Pierre-Marie témoigne d’un lien fort avec la nature, qui se transmet de génération en génération. Bien que son travail portera ses fruits parfois après plusieurs dizaines d’années, il le fait avec un dévouement certain et une passion contagieuse qui sont le propre d’une agriculture qui utilise des techniques du passé pour être durable à l’avenir. Toute cette vision prend la forme d’une délicieuse pomme que je ne croquerai plus de la même manière!

François

François à la Brasserie Coopérative Liégeoise

Une fois par saison, chaque membre de l’équipe LPP passe une journée chez le producteur de son choix. Ainsi, nous pouvons mieux comprendre ce que nous vendons, mieux vous renseigner en magasin, tout en leur donnant un coup de main sur le terrain.

La Brasserie Coopérative Liégeoise produit plusieurs bières locales et bio: la Badjawe blonde, la Badjawe ambrée et la Nigauds que vous trouverez dans nos magasins, ainsi que la Titine (pils) et la Harvest IPA.

Cette année, la Brasserie Coopérative Liégeoise récolte son propre houblon bio pour la première fois. Pour l’occasion, François s’est immergé dans cette culture qui reprend petit à petit racine en Wallonie. (suite…)

Isis chez Vent de Terre

Le temps d’une journée, chaque employé des Petits Producteurs est parti mettre les mains dans la terre chez un de nos producteurs pour apprendre sur le terrain, de manière à mieux vous renseigner en magasin et à terme, vous emmener en visite.

Vendredi 8 juin. Je me lève de bonne heure. Je suis tellement impatiente à l’idée d’aider un de nos petits producteurs ! J’ai rendez-vous avec l’équipe de Vent de Terre. Vent de terre est un projet tout récent de maraîchage en agrécologie. Quésquec’estquecetruc ? Si vous voulez avoir une idée de ce qu’est l ‘agroécologie en deux mots,  je vous conseil d’aller sur leur site: https://www.ventdeterre.be/le-projet/agroecologie.

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Loïc chez Pierre-Marie Laduron

Le temps d’une journée, chaque employé des Petits Producteurs est parti mettre les mains dans la terre chez un de nos producteurs pour apprendre sur le terrain, de manière à mieux vous renseigner en magasin et à terme, vous emmener en visite.

A mon tour de vous raconter mon expérience au cœur de la famille Laduron et de son équipe!

Ma journée commence par un chaleureux accueil et une présentation des différentes personnes présentes : P-M et deux de ses employés travaillent sur les pommiers et poiriers, Jean-Pierre (son fils) et un stagiaire travaillent plus sur l’aspect maraîchage et sa femme (dont le prénom m’échappe) s’occupe de tenir le petit magasin bio, attenant à leur domaine. En effet, pour s’assurer un revenu décent, en plus de l’activité agricole, les Laduron ont décidé d’ouvrir une petite épicerie Bio, pour étendre les secteurs d’activité !

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Jeanine à la Ferme au Moulin

Le temps d’une journée, chaque employé des Petits Producteurs est parti mettre les mains dans la terre chez un de nos producteurs pour apprendre sur le terrain, de manière à mieux vous renseigner en magasin et à terme, vous emmener en visite.

Ce jour là, je me suis réveillée vers 4h15 et j’avais deux options, soit me lever, soit encore dormir. Jusque là, c’est logique!
J’ai choisi de me lever pour être plus tôt à la Ferme au Moulin comme mon intention était de me mettre le plus possible dans la peau du producteur. Je ne me suis pas inquiétée de l’heure puisqu’au par avant Emile m’avait dit qu’il commençait sa journée vers 5h du matin. Tôt, très tôt pour moi… Mais quand je suis arrivée vers 6 heures à la Ferme, pas d’Emile en vue. Pas de Cédric non plus, à première vue. J’ai toqué deux fois et finalement Cédric est venu m’ouvrir avec un « Tu es déjà là ». Très accueillant malgré tout, il m’a fait entrer. Il venait de se lever, avalait un bout et sa journée commençait déjà. (suite…)

Pancho chez Julien-Pierre Vandeclee

Le temps d’une journée, chaque employé des Petits Producteurs est parti mettre les mains dans la terre chez un de nos producteurs pour apprendre sur le terrain, de manière à mieux vous renseigner en magasin et à terme, vous emmener en visite.

Ce jeudi 31, j’ai eu la chance d’aller chez Julien-Pierre VandeClee, à Houtain, voici un résumé de la journée et de ce que j’ai appris.

Le matin, RDV à 6h pour distribuer les tâches et commencer la journée (pas tous les matins mais surtout les matins de grosse récolte comme le jeudi, et quand il faut récolter les fraises pas le choix non plus…). Après 11h, il fait beaucoup trop chaud pour travailler dans les tunnels! (beaucoup font 90m, c’est immense!) (suite…)

François chez Joël Ruth

Le temps d’une journée, chaque employé des Petits Producteurs est parti mettre les mains dans la terre chez un de nos producteurs pour apprendre sur le terrain, de manière à mieux vous renseigner en magasin et à terme, vous emmener en visite.

Ce mercredi, j’avais rendez-vous chez Joël Ruth, un producteur que je connais bien puisqu’il me livre ses légumes tous les mardis matins au magasin de Sainte-Walburge. Maraicher à Eben-Emael (environ 25km de Liège), il cultive en agriculture biologique au sein de la Réserve Naturelle de la Montagne Saint-Pierre, sur des terres situées entre le fort d’Eben-Emael et le Canal Albert, avec une vue imprenable sur la campagne avoisinante. (suite…)